Si Noël est essentiellement fêté dans les pays longtemps dominés par la chrétienté occidentale et orientale, qu'en est il des pays de tradition Juive ou Musulmane ?

Le Noël chrétien.

Si catholiques et protestants se sont accordés pour fêter Noël le 25 décembre, ce n'est pas le cas des orthodoxes !

La plupart des églises orientales, qui se réfèrent au calendrier julien, fêtent Noël le 6 janvier, jour du baptême de jesus-christ et de sa présentation aux bergers et aux mages, comme a l'origine. C'est le cas des églises Russe, Armeniennes, Copte et Ethiopienne.

Au contraire, les églises qui utilisent le calendrier grégorien ( grecque, antioche et constantinople ) célèbrent Noël le 25 décembre comme les autres chrétiens.

La célébration de Noël est essentiellement marqué par un jeune scrupuleux qui s'effectue du 15 novembre au 24 décembre. Ni la crèche, ni le sapin ne sont des symboles traditionnel de Noël...

Le " Noël " juif :

La hanoukka, fête des lumières.

Ni père Noël, ni sapin, ni dinde aux marrons dans la culture juive : Noël est devenu et reste une fête a connotation chrétienne dans l'esprit de tous. Les familles juives célèbrent néanmoins la lumière au mois de décembre a travers la fête de Hanoukka.

Cette fête dure huit jours, pendant lesquels chaque membre de la famille allume, jour après jour, une bougie d'un chandelier a huit branches. Cette célébration symbolise la reconquête d'Israel  au 2 ème siècle par judas Maccabée dont la fiole d'huile avait miraculeusement produit de la lumière pendant huit jours. Pendant la Hanoukka, il est de tradition d'échanger un cadeau par jour, de déguster des beignets ou des mets frits dans l'huile et les enfants reçoivent une toupie rituelle.

Lumière, bougies symboliques, cadeaux et friandises... Voici quelques points communs avec la fête de Noël !

Le " Noël" Musulman : Aïd al mouloud, fete de la naissance.

Pas de fête de Noël non plus dans la culture musulmane, mais il existe une fête de la naissance du prophète, Aïd al mouloud, sorte de "Noël islamique". Les musulmans reconnaissent jésus christ comme prophète et croient en la virginité de Marie.

Cette fête donne lieu a des processions aux flambeaux, des bougies sont allumées dans les maisons, les filles se teignent les pieds et les mains au henné, chants et poésies sont récités en l'honneur du prophète, les pâtisseries traditionnelles sont préparées : la tamina, le fanid...

Lumière des bougies et flambeaux, friandises rituelles, chants... ces éléments ne sont pas sans rappeler les fêtes de Noël...

Aujourd'hui même si Noël conserve sa référence chrétienne, c'est une fête d'origine païenne qui tend a le redevenir. La laïcisation de la société occidentale et l'effet de mondialisation transforme progressivement Noël en une fête internationale et multiculturelle qui s'installe peu a peu dans tous les pays et dans les foyers de toutes confessions.

Toutes les fêtes célébrant le solstice d'hiver, point symbolique de l'orbite du soleil, furent les sources d'inspiration de la fête de la nativité et les prémices de notre fête de Noël.

Les Saturnales et les fêtes des Sigillaires.

Les romains honoraient le règne du dieu Saturne, dieu des semailles, chaque année du 17 au 24 décembre. Ces festivités appelées " Saturnales " étaient l'occasion de nombreuses réjouissances.

Les Saturnales étaient clôturées par la fête des Sigillaires, ancêtre de notre st sylvestre, au cours de laquelle les enfants recevaient des cadeaux, les maisons étaient décorées de feuillages verts ( branche de lierre, de sapin, de gui et de houx ) et tout le monde participait à un grand festin ....

Le culte de Mithra.

Venu de Perse, le culte de Mithra, de de la lumière, était fortement implanté dans l'empire romain et consistait à célébrer ce dieu solaire, tous les 25 décembre, par le sacrifice d'un taureau. Cette fête était celle du triomphe de la lumière, du           " soleil invaincu " ( sol invictus )

La fête des fous.

Au moyen âge, dans plusieurs régions Europe, et notamment en France, était célébrée la " fête des fous ", du 25 décembre au 1er janvier, et parfois même jusqu'à l'Epiphanie. Ces fêtes engendraient un monde de liberté, il y avait inversion des rôles entre maîtres et domestiques, festins, danses, satires etc ...

La fête de l'âne.

Lors des messes du 24 et du 25 décembre, une jeune fille serrant contre elle un enfant emmailloté rentrait dans l'Église à dos d'âne, en souvenir de la fuite en Egypte, et les prières étaient alors scandées par des " hi han " que tous les paroissiens, gagnés par cet esprit de fête, reprenaient en coeur !

Ne voyant pas ces débordement festifs d'un bon oeil, l'Église ne tarda pas à les interdire.

LA FETE DE LA NATIVITE

La célébration de la naissance du Christ le 25 décembre n'a pas toujours été une évidence, même pour la religion chrétienne !

La date de naissance de l'enfant Jésus de Nazareth n'a, en effet, jamais été consignée précisément, les évangiles n'en faisant pas mention.

Jusqu'au 3 ieme siècle, on avait coutume de célébrer sa naissance le 6 janvier le jour de l'Epiphanie et du baptême dans le jourdain mais en 354, pour concurrencer les fêtes païennes du solstice d'hiver, le pape Liber fixa la fête de la Nativité le 25 décembre.

Ainsi allait il permettre christianisme d'absorber les rites païens symboliques des Saturnales, tout en supprimant les excès de ces fêtes...

L'adoption progressive de Noël en Europe...

Les fêtes de Noël chrétiennes ont progressivement gagné le continent : la Nativité fut célébrée le 25 décembre en Irlande d'abord, à la fin du 5eme siècle, puis en Angleterre au 7ieme, en Allemagne au 8ieme, dans les pays slaves à partir du 10ieme siècles, puis en Europe latine...

Néanmoins, la plupart des chrétiens d'Orient continuent a celebrer la naissance du Christ le 6 janvier, considerant le 25 decembre comme une fete paienne.